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Gui (Viscum Album)

 

Dépourvu de racines le gui se fixe sur son hôte par un suçoir. Incapable de pénétrer le tissu ligneux, c’est l’accroissement du bois par la formation de cernes annuels qui l’englobe progressivement.
Sur une branche coupée, l’observation de l’enfoncement des suçoirs dans les cernes annuels permet de déterminer l’âge de l’implantation

Cette plante est hémiparasite : elle soutire de l’eau et des sels minéraux à son hôte, mais pourvue de chlorophylle elle peut aussi synthétiser ses propres sucres, protéines…

Elle peut parasiter de très nombreux arbres ou buissons: pommiers, peupliers, aubépines, saules…

Le gui est dioique : les pieds avec des fleurs mâles et ceux avec des fleurs femelles sont séparés.

La floraison à lieu en mars-avril, le pollen est porté sur les tépales* , ce qui est une des caractéristiques de la famille des Santalaceaes auquel appartient le gui.

Les fruits apparaissent en hiver quand la nourriture se fait rare pour certains les oiseaux qui consomment cette baie.

La dispertion de la plante se fait par les oiseaux : pour les plus petits d’entre eux, comme la fauvette à tête noire, ils épluchent le fruit sur place pour retirer la graine qu’ils ne peuvent digérer et qui reste sur la branche, prête à germer.

D’autres oiseaux (grive, sittelle..) consomment la baie en entier, et les graines seront disséminées avec leurs fientes.

Le gui, vert toute l’année, sur des arbres qui l’hiver, sans leurs feuilles semblent morts, était sacré par les druides pour lesquels il symbolisait la vie perpétuelle.
Il était aussi censé avoir constitué le » rameau d’or » d’Enée**.
C’est avec un bâton de gui que le dieu aveugle Höd aurait transpercé le dieu Balder *** qui mourut aussitôt.

* Tépales désigne sépales et pétales lorsqu’elles sont apparemment semblables.
** Enée : fils d’ Anchise et de la déesse Aphrodite.
*** Balder : Dans la mythologie nordique dieu de la lumière, de la beauté, de la jeunesse et de l’amour.

 

Viscum album